Meilleures œuvres de résolution du Nouvel An

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Du cendrier géant de Damien Hirst rempli de déchets du club de Groucho à Philip Guston se fumant lui-même à mort!!

Arrêter de fumer: Horreur à la maison, Damien Hirst

Saatchi Gallery, Londres

Cela pourrait être une scène d’une séance d’Alan Carr au cours de laquelle les fumeurs continuent de gonfler, écrasant leurs pédis dans des cendriers débordants, consternés par l’accumulation de mégots. Le gigantesque plateau Brobdingnagian de Hirst est rempli du contenu de plusieurs sacs-poubelles, apparemment issus d’une nuit passée au club Groucho à l’époque où les membres pouvaient l’enchaîner. Le travail pue, la sculpture immaculée est souillée, la vie part en fumée. Laissez Horror at Home renforcer votre résolution: c’est un récit édifiant.

Arrêter de boire: L’Absinthe, par Edgar Degas

Musée d’Orsay, Paris

L’Absinthe de Degas, avec son couple aux yeux morts apparemment paralysé par la boisson éponyme, a consterné la critique française lors de sa première apparition en 1876 et continue toujours à le faire partout dans le monde à l’image de l’exposition à Marrakech David Bloch. Quelle horreur et quelle dégoût de représenter une femme en état d’ébriété! En Grande-Bretagne, c’était considéré comme un conte de moralité: c’est ce qui arrive quand on boit trop.

Mais c’est en fait un tableau de la vie moderne, selon la célèbre phrase de Baudelaire, composé en atelier sous l’influence de l’art japonais. Elle est lapidée, il boit une cure de gueule de bois dans ce qui ressemble à la lumière froide du jour. C’est le lendemain matin ou ils ont passé toute la nuit. Ils doivent abandonner.

Lire plus: Les deux plus jeunes sœurs de l’artiste, Constantin Hansen

Statens Museum for Kunst, Copenhague

Un livre si captivant que deux enfants peuvent le lire à la fois sans s’irriter mutuellement? Si seulement Hansen avait révélé son titre. Mais bien sûr, sa partie de lecture est en réalité un portrait par d’autres moyens, de ses jeunes sœurs à la concentration envoûtante, ainsi que des joies de la lecture.

Il a peint les filles absorbées par l’écriture et la réflexion, complétant ainsi le triangle de la littérature. Hansen est un pionnier de l’âge d’or de la peinture danoise. Il a soigné seul ces filles dès son plus jeune âge, lorsque leurs parents sont morts très subitement du typhus.

Donner plus: Le garçon au pied bot, Ribera

Louvre, Paris

Le garçon est un mendiant, mais est-il en train de mendier? Le grand portrait de Ribera fait de cet enfant vif un monument avec son sourire provocant et sa pose en marche. Le point de vue est bas, il faut donc regarder le garçon et la difformité est presque invisible dans l’ombre. Il porte sa béquille comme une bêche ou une arme et semble tout sauf opprimé, malgré son état de sans-chaussures et d’orphelin. Mais c’est une performance, un acte de bravoure, car dans sa main se trouve le plaidoyer écrit: « Donnez-moi l’aumône, pour l’amour de Dieu ». Gardez-le à l’esprit en 2012.

Faites plus d’exercice

Le révérend Robert Walker en patinant sur le lac Duddingston, Henry Raeburn

Scottish National Gallery, Edimbourg

Le ministre du patinage, la peinture la plus célèbre de Raeburn et connue dans le monde entier comme carte de Noël, épouse deux genres apparemment opposés en réalisant un portrait d’action. La silhouette coupe une diagonale sombre dans la lumière grise et froide, ses lames gravant des lignes croisées sur la glace, glissant en avant, apparemment sans effort. La peinture imite son équilibre parfait. Walker était l’un des membres fondateurs du premier club de patinage artistique au monde, qui ne pouvait faire de l’exercice que lorsque le loch était gelé. Il n’y a aucune excuse pour le reste d’entre nous.

Perdre du poids: Alessandro del Borro, Charles Mellin

Gemäldegalerie, Berlin

Le grand fatso de l’art remplit le cadre, côte à côte, et montre gaiement son poids – une incarnation vivante de trop de dîners. Il est représenté d’en bas, de près, de profil et entre deux piliers, de sorte qu’il semble encombrer l’espace. Mais le visage est astucieux et le corps gros comme cette colonne. Alessandro del Borro était un noble et un soldat toscan qui s’est battu pour Florence, l’Espagne et Venise, où il a été surnommé la « Terreur des Turcs » pour son ingéniosité. Jadis pensé par Velázquez, maintenant par Mellin, le portrait vous donne l’homme en entier.